Invitation des McGaenor ..

Ce soir là , au manoir Malfoy , du côté des elfes de maison , c'était l'effervescence car une soirée se préparait ..pas n'importe quelle soirée car les invités seraient un peu particuliers , pas les couples habituels qui faisaient partise de leur cercle de connaissances . Non , ce soir là c'était un repas professionel qui aurait lieu, Abraxas recevait Earan McGaenor , diplomate Irlandais de passage en Angleterre .

Les deux hommes exerçaient des fonctions similaires au sein du gouvernement de leur pays respectif et il n'était pas rare qu'ils se rencontrent pour des négociations - la plupart du temps houleuses - et c'était pour l'une d'elles qu'il avait passé ces dernières semaines loin de son épouse bien aimée Eleanore ..

Abraxas , comme à chaque fois qu'il donnait une reception chez lui , se montrait particulièrement exigeant envers ses elfes .. à force ils effectuaient toutes les tâches presque machinalement , habitués à ce que leur maître ne tolère pas la moindre erreur , le moindre défaut ..

Dans leur chambre , les époux Malfoy se préparaient à recevoir . Cette reception ne les enchantait guère mais , cela faisait parfois partie des obligations professionelles d'Abraxas . Ce soir là , il était vêtu d'un costume sorcier des plus traditionnels , et avait décidé de porter la cape des Malfoy : une cape de cashemire noire avec deux serpents en argent sur le devant .. ses longs cheveux blonds étaient reliés en catogan .

Fin prêts , tout deux descendirent les escaliers de marbre du manoir et s'installèrent au salon , attendant leur invités ..un grand feu brûlait dans la cheminée .

Abraxas avait apprit à sa noble épouse qu'ils recevraient des invités ce soir... Au départ, Eleanore avait pensé qu'il s'agirait de leurs amis, une soirée mondaine comme tant d'autre en somme... mais non, ce soir c'était un diplomate irlandais qui devait gagner le manoir ancestral des Malefoy, en compagnie de son épouse.

La maitresse des lieux n'était guère enchanté de tout cela et n'avait nullement l'envie de recevoir qui que se soit, qui plus était s'il devait s'agir d'un ennuyeux diner d'affaire!
Abraxas devait s'en douter assez... mais il n'aurait en aucun cas annulé ce diner pour les beaux yeux de sa noble épouse.

Après avoir couché leur fils, Eleanore avait rejoins le blond sorcier dans leur chambre afin de se préparer pour leurs invités.
La jolie blonde était très élégante, comme souvent à vrai dire, elle portait une somptueuse robe emeraude qui dévoilait une magnifique chut de rein, ses longs cheveux d'un blond presque blanc étaient ondulés tombant en cascade sur ses épaules pales.
Radieuse elle jeta un regard à son époux qui quittait la pièce, terminant de mettre ses boucles d'oreilles aux ravissant diamand de taille raisonnable, elle le suivit dans le salon.

En attendant leurs invités Eleanore, s'avança vers son époux pour ajuster sa cape disant sur un ton amusé mais qui révelait son manque d'entousiasme

_Ne pourrais je pas aller tenir compagnie à votre fils?

La jolie blonde conserva son leger sourire, elle plaisantait bien évidemment, elle ne lui ferait pas l'afront de ne pas assister à ce diner.

Monsieur et Madame Mc Gaenor apparurent dans une fumée blanche, devant la porte d’entrée du manoir des Malefoys. C’était Earan qui avait transplané, la jeune femme n’avait même pas prit la peine de prendre avec elle sa baguette, d’ailleurs, elle ne la prenait que rarement avec elle, s’en servant que rarement. En effet sa vie était assez simple, et se résumait en un mot : divertissement. La frustration ou le danger étaient deux mots qu’elle ne connaissait que trop peu, malgré la mort prématurée de son frère aîné, la jeune femme s’était rendue aveugle de la réalité depuis ce jour et ne cessait de se persuader que sa vie était parfaite.

Monsieur McGaenor tenait son admirable épouse par sa fine taille. Cette dernière était vêtue d’une magnifique robe de soie bleue, ornée de fines paillettes au niveau de la taille. La jeune femme portait un châle argenté sur ses épaules, pas tant pour la couvrir que pour parfaire son apparence. Ses chaussures, à talon aiguille, la rehaussait de plusieurs centimètres, mais elle demeurait toujours légèrement plus petite que son époux.

L’étreinte de son époux était quelque peu plus ferme que d’ordinaire, sans doutes n’avait-il pas confiance en les Malefoy, mais ce n’était guère étonnant, c’étaient des anglais après tout. Deirdre ne comprenait d’ailleurs toujours pas pourquoi ils s’étaient rendus chez ces gens. Le simple fait de mettre les pieds dans leur intérieur ne ferait que souiller leur personne. Mais Earan avait insister sur le fait que cette invitation était importante pour leur travail, alors elle n’avait rien répondu et s’était contenter de se préparer élégamment.

Earan frappa à la porte de deux coups secs, et attendit qu’on lui ouvre. Deirdre l’admira quelques instants avant de fixer la porte close, jamais elle ne serait entrée dans cette demeure si le bras de son époux qui retenait toujours sa taille ne l’empêchait pas de fuir.

Le couple Malfoy était dans le grand salon , le salon où débutaient les receptions qu'ils donnaient . Eleanore , dont l'enthousiasme était aussi grand que si elle avait dû se rendre à Azkaban , demanda alors sur le ton de la plaisanterie si elle ne pouvait pas aller tenir compagnie à leur fils plutôt que de recevoir les McGaenor .. esquissant un sourire en coin, son époux lui répondit :

- J'aurais aimé vous dire oui ma douce Eleanore , mais je crains que vous ne soyez obligée de supporter ces irlandais toute la soirée ...

Abraxas avait prononcé ces mots "ces irlandais" avec dédain , il se demandait vraiment comment il en était arrivé à les convier chez lui , dans la demeure ancestrale des Malfoy , jamais il y a quelques années de cela , il n'aurait admit qu'on lui dise de pareilles foutaises ..enfin , il ne servait plus à rien à présent de retourner la question dans tous les sens , ils allaient venir , c'était ainsi : carrière professionnelle oblige !

Alors qu'il tentait de ne pas penser à cette invitation saugrenue qu'il avait souhaitée autant que de se faire pendre ou de recevoir le baiser du détraqueur , trois coups secs se firent entendre à la porte . Nul doute que leurs invités étaient arrivés . Un elfe de maison se précipita pour ouvrir la porte , et conduire le couple McGaenor au salon ..

Pendant ce temps , Abraxas s'était levé de son fauteuil et se tenait debout, droit comme un "i" , son épouse se tenait à ses côtés .. les McGaenor apparurent alors : les deux couples s'observèrent un instant : selon Abraxas, bien qu'ils fussent d'un rang social égal au leur, ne pouvait s'empêcher de trouver que Mrs McGaenor n'avait pas l'élegance d'Eleanore ..

Arrêtant ses considérations, il se conduisit en parfait gentleman anglais et se dirigea vers Deirdre . Inclinant légèrement la tête , il prit la main de la jeune femme et l'effleura à peine des lèvres dans un baise-main dans les règles de l'art , puis , tourna un compliment - dont il ne pensait pas un traître mot - :

- Mrs McGaenor , je suis honoré de recevoir dans ma demeure une femme si élégante .

On pouvait le dire ..parfois , l'étiquette anglaise amenait à de belles hypocrisies mais qu'importe ..il fallait à tout prix qu'il la suive et qu'il prouve à son homologue que les Anglais sont autrement plus raffinés que les Irlandais .

Il salua ensuite Earan d'un léger signe de tête ..

Commença alors une conversation des plus banales ..il fallait bien meubler car sinon un lourd silence s'abattrait sur la pièce .. certes il y avait de la musique , mais tout de même ..

-Avez vous déja fait un séjour en Angleterre ?

Un elfe de maison vînt leur ouvrir, Deirdre trouva la créature horrible, en Irlande, ils se faisaient servir par des sorciers, jamais une aussi immonde créature n’aurait souillé le sol de leur demeure en y posant un pied. Elle l’observa de haut, ses traits de visage exprimant tout le mépris qu’elle ressentait pour cet elfe, confirmant les idées préconçues qu’on lui avait apprises sur les anglais.

Elle détailla la décoration intérieur du salon dans lequel venait de les amener l’elfe avant de porter son regard vers monsieur Malefoy qui s’approchait d’eux. Cet homme était froid, glacial même, mais elle ne le lui reprochait pas, elle aurait plutôt reproché le contraire. Non ce qu’elle lui reprochait était plutôt… Tout le reste. De sa nationalité, à sa démarche. Il se tenait droit comme un « i », et Deirdre trouva que, contrairement à son époux, il semblait manquer cruellement de virilité.

Il s’approcha d’elle et inclina légèrement la tête avant de prendre sa main et de la lui baiser, en l’effleurant à peine de ses lèvres. Une expression de dégoût se forma sur le visage de Deirdre, mais disparu aussi vite qu’elle était apparu. Elle n’aurait pour rien au monde voulu causer du tort à son époux. Ce dernier n’avait d’ailleurs toujours pas relâcher sa fine taille de son bras. Puis il la complimenta, d’éloges dont il ne pensait pas un traître mot, il ne fallait pas être légilimens pour s’en rendre compte.

- En dire de même ne serait pas honnête de ma part, répondit Deirdre en lui adressant un regard des plus noirs, alors qu'un sourire hypocrite se dessinait au coin de ses lèvres.

Elle n’avait que faire de ses compliments, de la courtoisie, ou d’autres formes d’hypocrisie dont les Malefoys semblaient être des adeptes. C’était une Irlandaise après tout, elle avait toujours fait preuve d’une honnêteté démesurée, en particulier lorsqu’il s’agissait d’avouer ce qui ne lui convenait pas. De plus, elle était là uniquement car son époux le lui avait demandé, sans ça, jamais elle ne serait venue.

Ils restèrent quelques secondes ainsi à se dévisager, dans le cas de Deirde c’était plutôt du mépris que l’on pouvait déceler de son regard, mais en ce qui concernait monsieur Malefoy, il ne laissait, presque, rien paraître du dégoût qu’il éprouvait. La jeune femme remarqua qu’ils n’avait toujours pas prit la peine de leur proposer de se mettre à leur aise, il leur posa donc une question, des plus idiotes selon Deirdre. Question à laquelle elle répondit sur un ton quelque peu agressif :

- Nous sommes très bien chez nous.

Earan haussa un sourcil en voyant la chose affreuse se présenter à leur devant. Un elfe de maison... Si ses souvenirs en us et coutumes des sorciers étrangers étaient justes.
C'était une créature repoussante qui contrastait avec l'arrangement plutôt de bon goût des lieux. Les Anglais étaient donc bien de vils personnages à s'abaisser de garder sous leur toit de tels monstres qui ne devaient pas non plus se laver tous les jours.
Il était certain que si c'était un elfe qui les servait, il aurait l'apétit coupé en s'imaginant leurs pattes sales tripoter la nourriture...

Il considéra les Malfoys, figés devant eux comme des statues de pierre. Ils ne semblaient guère plus vivants que les visages glauques des tableaux sur les murs. Puis le maitre des lieux vint à leur rencontre d'une démarche raide et captura la main de Deirdre pour l'effleurer d'un baiser.
Son regard sombre ne quitta pas la bouche d'Abraxas qui se porta sur la peau de son épouse et il serra sa main dans le tissu de la robe de cette dernière pour contenir son esprit impulsif.

Mais c'était le protocole, il en avait l'habitude mais ne s'y faisait pas surtout quand il s'agissait d'Anglais. Il répondit au bref salut de son hôte par un geste tout aussi froid et son regard se posa sur Eléanor.

Il tira légèrement un coin de sa bouche en un imperceptible sourire. Elle était belle, belle et raçée mais semblait pudique. Il se demandait si dans l'intimité elle se débridait. Surement que oui mais moins que Deirdre qui était aussi chaude que la braise et ne connaissait pas que le lit pour passer à l'action, tout comme lui d'ailleurs.

Earan s'avança cependant vers elle en ne lachant pas son épouse et répéta le cérémonial de la bienscéance en prenant avec délicatesse la main de la blondinette pour l'effleurer de ses lèvres avant de la libérer en sondant ses iris d'azur.
Alors que Deirdre disait des paroles sifflantes à Abraxas alors que celui ci posait une question, il se tourna vers l'aristocrate et répondit:

"Oui. Nous sommes déjà venu pour affaires et aussi pour visiter Londres"

Earan se souvenait de cette ville crasseuse et pleine d'odeurs dégoutantes. L'hôtel qui les avait accueilli était cependant de bon goût bien qu'il jugeait le personnel trop impliqué, trop curieux vis à vis de ses clients.

Eleanore allait rétorquer à son noble époux lorsqu'on frappa aux portes du manoir.. leurs invités venaient d'arriver... Un elfe alla leur ouvrir, Abraxas et Eleanore ne prenait pas même la peine de se déplacer jusqu'à la porte d'entrée, et lorsque le couple d'irlandais pénétra dans le salon, l'ambiance devint immédiatement pesante... ils s'observèrent de longues minutes, jusqu'à se que son époux rompe le silence.

La jolie blonde n'avait nullement l'envie d'être ici et d'assister à ce diner, mais pour autant cela ne se voyait pas sur son visage, bien au contraire, elle avait un leger sourire aux lèvres et semblait assez détendu. L'image que donnait la noble sorcière était simplement celle d'une aristocrate dans toute sa splendeur. Cependant Mrs Mc Gaenor n'avait apparement pas sa facilité à ce montrer heureuse et bien élevée en toutes circonstances... Cette femme ressemblait plutot à une petite fille pourie gâtée, une reele peste...ce qui se confirma lorsqu'elle prit la peine de rétorquer à son époux.

Eleanore haussa lègerement les sourcils surprise de la manière dont la jeune femme répondait à Abraxas....elle n'était pas chez elle ici... et les Malefoy, surtout Mr Malefoy, avaient un seuil de tolérance très faible envers l'impolitesse. Malgré leur niveau social similaire, il fallait croire que la bienséance n'était pas esseignée aux jeunes filles irlandaises!

La maitresse de maison jeta un bref regard au blond sorcier qui demeurait à ses côtés afin de voir sa réaction, puis elle reposa ses yeux sur Mr Mc Gaenor qui vint déposer un baiser sur sa main pâle, la blondinette le laissa faire, son visage demeurant impassible, elle avait tellement l'habitude de ce genre de formalité qu'elle se moquait, presque, de la personne qui pouvait souiller sa peau, si délicate, de ses lèvres.
Après avoir observé un bref instant le couple, la jeune femme se décida à prendre la parole afin d'inviter les irlandais à se mettre à l'aise

_Londres n'est peut être pas la plus belle ville à visiter si on ne sait où aller, Mr Mc Gaenor... mais je vous en prie mettez vous à l'aise...

Eleanore leur indiqua d'un bref signe gracieux de la main, les imposants fauteuils qui tronaient dans le salon du manoir Ancestral. Quelques instants après qu'elle eut prononcé ces paroles, un elfe arriva avec un plateau en argent afin de servir à boire aux convives.

Eleanore prit place dans un fauteuil croisant ses longues jambes fines avec élégance , l'une de ses mains se posant sur l'accoudoir et son regard d'azur passant de personne en personne.

Abraxas avait remarqué le rictus de dégoût qu'avait esquissé Mrs McGaenor lorsqu'il s'acquitta avec elle des gestes qui relevaient de la pure courtoisie pour les personnes d'un certain rang social ..aussi peu de retenue ne correspondait en rien à l'éducation qui était censée être celle d'une femme se prétendant noble .

Eleanore apparement avait été choquée tout comme lui du peu de prestance de cette femme qui avait plus l'air d'une enfant gâtée et capricieuse que d'une femme du monde . Agissant avec classe , elle passa outre et un sourire détendu aux lèvres , répondit à son tour :

Citation :: Londres n'est peut être la plus belle ville à visiter si on ne sait où aller, Mr Mc Gaenor... mais je vous en prie mettez vous à l'aise...

Se décidant à faire comme son épouse et à ne pas s'arrêter sur ce "détail " , il attendit que leur invités se décident à prendre place dans un des fauteuil du salon .. il prit ensuite place aux côtés de son épouse , et peu de temps après , un elfe apparut pour proposer des boissons .

Répondant ensuite à ce que disait Earan à propos de ses passages furtifs dans le pays de Shakespeare , il ajouta d'un ton tout à fait posé :

-Nul doute que vous êtes déja venu dans notre pays Earan ..

Cette petite phrase semblant anodine , était pourtant loin de l'être . Elle faisait reférence à une de leurs entrevues qui s'était déroulée -comme la plupart du temps - de façon houleuse et qui avait été remportée par Abraxas ..une des rares négociations qui avaient pu être achevée , c'était à propos des relations commerciales entre les deux pays .

En observant successivement les époux Malfoy, Earan comprit que le comortement de Deirdre les avait plus ou moins choqué. C'était toujours comme ça, dès qu'il la sortait pour rencontrer des Anglais, elle adoptait un comportement exécrable quitte à lui porter préjudice dans ses négociations comme ça avait été le cas lors des dernères avec Abraxas au sujet du commerce...

Il songea qu'il lui ferait payer son comportement d'enfant gatée un jour prochain en ayant déjà une petite idée sur la chose. Il la savait assez pudique en public et se dit que la prochaine fois qu'ils iraient au restaurant il lui imposerait une sorte de gage...

Pour répondre aux Malfoys, il attendit l'invitation de la maitresse des lieux pour s'asseoir sur de cossus fauteuils. Il libéra donc son épouse pour la laisser se poser à sa guise et son regard d'onyx se planta dans les prunelles d'Eléanor:

"Hum c'est probable", fit-il d'un timbre glacé. "Alors quelles villes me suggérez vous?", s'enquit-il en adoucissant d'un léger cran le ton de sa voix.
D'autre part il évita de relever la remarque d'Abraxas. En effet, il s'emportait assez rapidement et ne souhaitait pas jeter de l'huile sur le feu déjà bouillant prématurément.

Eleanore s'était assis élégamment sur l'un des imposants fauteuils du salon, son époux s'installant à ses cotés. Lorsque l'elfe apparut, la jolie blonde ne s'attarda guère sur cette vile créature, il n'avait qu'à servir les invités, il devrait s en sortir c'était son boulot après tout! En effet l'elfe fit ce pourquoi il était là, il donna une coupe à chacun des invités présents.

La jeune maitresse des lieux, elle, avait son regard clair rivé dans celui de l'irlandais, ne se formalisant plus des inconvenances de ce son épouse ni même du ton froid et à la limite de l'impolitesse du soit disant, noble sorcier. La jeune femme se contenta de sourire toujours aussi sereinement avant de lui répondre sur un ton doux et calme.

_ Je vous suggerez plutot le Yorkshire Mr Mc Gaenor... il fait meilleur vivre et le nord de l'Angleterre est quelque peu moins envahit par les impurs...

Pour Eleanore la politesse et le respect était une chose habituelle et ainsi elle ne montrait aucune hostilité vis à vis de ces "étranges" invités, même ses propos sur les impurs semblait, presque, neutre, enfin presque, comme si elle avait présenté cette partie de l'Angleterre comme une parfaite guide touristique!

Ainsi la blondinette leva sa coupe, sans lacher l'homme du regard elle inclina legerement la tete son intetion, et elle but une gorgée du liquide clair que cette dernière contenait.

Lorsqu'ils furent tous les quatre installés dans les confortables fauteuils du salon et que chacun eut en main une flûte d'un champagne français des plus raffinés - Dom Pérignon d'un certain âge ...- Abraxas leva sa flûte et proposa alors un toast :

-A nos deux pays ...que les liens se resserent ..

Bien sûr, il était parfaitement au courant que tant que les Anglais continueraient à accuser aveuglément les Irlandais du tumulte qui remuait leur pays, ces relations ne s'amélioreraient pas ..on pouvait espérer que dans le meilleur des cas, elles ne se détérioreraient pas plus et que la guerre soit évitée .. cependant, si l'Eire décidait tout de même de déclarer la guerre à l'Angleterre, ils se battraient et aucune grâce ne leur serait faite .

En son for intérieur, Abraxas savait également pertinement que le gouvernement de son pays faisait fausse route en accusant le gouvernement Irlandais , mais il ne devait en aucun cas admettre cela , car ce serait reconnaître officiellement son statut de mangemort , et donc par ce biais fragiliser sa position au Ministère ..sa couverture en quelques sorte .

En effet, depuis déja quelques années, il avait rejoint les rangs de ce mage noir encore peu connu mais dont les idées s'étaient répandues et avaient séduits quelques sorciers de haut rang . Depuis donc ce temps là, il portait sur l'avant bras gauche une tête de mort crachant un serpent ..la Marque des Ténèbres , signe de ralliement des "mangemorts" .

La jeune femme alla s’asseoir dans un des fauteuils du salon, et fut rapidement rejointe par son époux. Elle dévisagea ses hôtes durant les quelques minutes qui suivirent, sans rien dire et sentit que le remarque d’Abraxas déplut à Earan. Elle lui jeta un coup d’œil furtif mais ne pu déceler aucune expression de colère. Puis elle fixa à nouveau monsieur et madame Malefoy.

Un elfe de maison entra à nouveau dans la pièce, avec des apéritifs, qu’il servit à chacun d’entre eux. Deirdre ne pu dissimuler l’expression de dégoût qu’elle ressentit en apercevant la créature et en pensant à l’idée que c’était sûrement cette… Chose qui avait fait le repas, et, même s’il ne l’avait pas cuisiné, il leur servirait, ce qui n’était pas plus excusable. Elle observa simultanément Eleanore et l’elfe, étonnée de constater que son hôte semblait très bien s’accommoder de leur serviteur.

Et pourtant, nombreuses avaient été les vantardises que la jeune femme avait ouïe concernant le « raffinement » des anglais. C’était à croire qu’en aucun cas ce raffinement concernait l’Art culinaire ou plus généralement l’Art d’accueillir des invités.

Deirdre inclina légèrement la tête en signe d’approbation aux dires de monsieur malefoy, mais elle n’en pensait pas un mot, le jour où les liens de leurs pays se resserreront sera le jour où l’Angleterre aura disparu de la surface de la Terre.

- Vous devez être sentimentalement très attachés à cette chose pour ne pas vous en séparer, déclara Deirdre d’une voix mielleuse en désignant d’un signe de tête la créature en question qui s’apprêtait à sortir du salon.

Non sans insinuations, sa phrase avait tout d’insultante pour les Malefoys.
Puis elle se décida enfin à souiller ses lèvres de ce breuvage anglais, qui n’était, comme elle l’avait pressentit, pas très fameux. Elle le sirota quelques instants avant de s’accouder négligemment sur le fauteuil, tenant toujours dans sa main la coupe quasiment toujours aussi pleine.

Abraxas et Eleanore avaient levé leur verres et porté un toast aux relations entre l'Angleterre et l'Irlande ...que celles ci se détendent et qui sait avec le temps , deviennent amicales . Bien sûr aucun des deux ne pensaient réellement ces mots , mais cela était encore une fois de plus destiné à sauver les apparences . Bien sûr, en soi c'était futile car le couple Malefoy savait pertinement que le couple McGaenor avait accepté leur invitations car Earan et Abraxas avaient des "affaires" à régler ... jamais Eleanore n'aurait accepté en d'autres circonstances de gâcher une de ses soirées avec ces irlandais qu'elle méprisait au plus haut point .

Observant deça dela les attitudes de Mrs McGaenor , il remarqua que la présence d'un elfe de maison l'indisposait fortement . Bien qu'elle n'eut encore rien dit, il décela la moue de dégoût qu'elle avait esquissa lorsque la créature était apparue dans le salon . Certes ce n'était pas trs beau à voir , mais bien utile ... et puis demander à des hommes d'effectuer ces basses besognes ?? Au risque d'essuyer des révoltes ? Sûrement pas .

L'instant d'après, ce qu'Abraxas avait prévu arriva .. la jeune femme lâcha une remarque à touble tranchant . Un sourire en coin étira ses lèvres et il répondit d'un ton doucereux :

- Quelque chose vous incommoderait-il Mrs McGaenor ??

Le maître des lieux s'était pourtant promis de n'adresser la parole à cette jeune femme que pour les plus strictes formules de politesse , mais là , ça avait été plus fort que lui .. le sarcasme étant un peu une seconde nature chez lui , ces mots avaient fusé .. pourtant rien n'aurait pu indiquer un quelconque énervement .. d'ailleurs il n'était pas énervé , juste amusé ..bien entendu , il se gardait d'en montrer quoi que ce soit .

Ce début de soirée était calme , mais les quatres adultes savaient aussi bien l'un que l'autre qu'à n'importe quelle occasion, le ton pourrait monter , d'abord entre les deux hommes ...jamais ils ne parviendraient à passer toute la soirée sans aborder les thèmes qui fâchent . Puis , leur épouses respectives ne pourraient certes pas - du moins dans le cas de Deirdre - résister au plaisir de se lancer dans une joute verbale . De ce point de vue,Abraxas ne se faisait aucun souci pour Eleanore, sachant parfaitement qu'elle maniait les mots de manière venimeuse , parfois pire que si elle utilisait sa baguette magique . Cette pensée renforca le sourire en coin qui étirait déja ses lèvres ..

Chassant cette image plutôt cocasse de son esprit, il prit une nouvelle gorgée de liqueur et attendit la réponse de Mrs McGaenor, ne doutant pas qu'avec son tempérament " de feu" et sa langue acérée d'irlandaise, elle lui répondrait sans tarder ..

Deirdre aperçut un sourire se dessiner sur le visage d’Abraxas avant qu’il ne lui demande si quelque chose l’incommodait. La jeune femme qui tenait toujours son verre dans sa main tourna son regard vers l’objet encore remplit et le fit délicatement tourner entre ses doigts comme pour concentrer son attention sur quelque chose d’autre que leur conversation, l’instant de quelques fractions de secondes pour ne pas y mettre trop d’enthousiasme. En effet elle avait un caractère assez fort et s’emportait plutôt facilement lorsqu’il s’agissait de converser avec des anglais.

Elle esquissa un sourire qui avait tout d’hypocrite et tourna à nouveau son regard vers le sorcier après quelques courtes secondes, du moins si l’on pouvait l’appeler ainsi car de son point de vue c’était plus un anglais qu’un sorcier… Puis elle le dévisagea assez indiscrètement avant de lui répondre sans prendre la peine de mâcher ses mots :

- Vous voulez dire hormis le fait que je sois ici en votre compagnie ? Je me dois de vous remercier d’être si attentionné Mr Malfoy mais rien d’autre ne m’incommode.
En fait, je me demandais juste pourquoi des personnes d’aussi grande notoriété que vous devaient se contenter des médiocres services d’une aussi repoussante créature… Ajouta-t-elle toujours en souriant narquoisement.

Puis elle porta à nouveau son verre à ses lèvres et en sirota doucement le contenu sans quitter du regard Abraxas, attendant sa réponse.

Eleanore avait toujours eut une grande maitrise d'elle même, il était assez rare de la voir s'emporter et en temps normal elle faisait constamment preuve d'une politesses sans failles se contenter de jouer habilement sur les mots...voilà en bref ce qui faisait toute la classe de l'épouse Malefoy.

Cependant ce soir, elle était quelques peu, outrée? non amusée pour le comportement si puéril de cette jeune irlandaise, son manque de tenue et de politesse, la portait aux yeux de Mrs Malefoy au niveau de ces impurs qu'étaient les sang mélés.
Eleanore trouvait cela particulièrement incorrect de s'adresser de la sorte à Abraxas, mais après à quoi pouvait on s'attendre lors d'une telle soirée?! et qui plus était de cette semblante d'aristocrate?

La jolie blonde observa un instant la jeune femme assise non loin d'elle et elle ne pu que remarquer le dégout que lui inspira l'elfe de maison... un dégout fondé? peut etre mais qui ne se montrait pas ainsi, un minimum de retenue aurait été le bien venu!
Abraxas ne manqua, d'ailleurs pas, de la reprendre avec sarcasme, ce qui était tout à fait normal en provenance du blond sorcier et bien évidemment l'irlandaise ne se gena guère pour répondre sur le même ton.
Eleanore ne put alors retenir un sourire amusé devant les propos stupides et irréfléchis de la jeune femme, la maitresse des lieux prefera alors, répondre elle même à ces petites insinuations qui commençaient à l'agacer grandement

_Miss je crois que si notre compagnie vous met si mal, il serait peut etre préferable pour nous tous, que vous choisissiez de nous quitter prématurement ce soir... Eleanore inclina légèrement la tete à l'égard de la femme toujours face à elle et elle poursuivit, mais pour répondre à votre, semblant de question, nous nous contentons de ces serviteurs parce qu' à l'heure d'aujourd'hui il est illégale de se faire servir par des irlandais en haillons...mais bien évidemment si vous désirez aider en cuisine, je n'y vois aucun inconvénient et vu votre manque de dicernement vous y serez peut etre bien plus à votre place...

Eleanore venait de parler avec un calme déconcertant comme si tout cela était parfaitement naturel, ne lachant pas instant la jeune femme du regard. Elle trempa à nouveau ses lèvres dans la liqueur posant l'un de ses bras sur l'accoudoir

La jeune femme détacha ses lèvres de son verre et tourna son regard vers Eleanore qui avait subitement décidé de se mêler à leur conversation. Le sourire qui s’était dessiné sur ses lèvres ne s’était toujours pas effacé, au contraire, la situation l’amusait un peu, en particulier la remarque assez absurde d’Eleanore.

Si elle avait eut le choix, elle ne serait pas même venue. Après tout qu’est-ce que cette invitation lui apportait ? Rien, mais Earan avait décidé qu’ils s’y rendraient, alors c’était ainsi, mais la jeune femme avait la ferme intention de lui faire comprendre que s’y rendre était une erreur. Et quand il s’agissait d’un objectif aussi louable, elle était prête à user de tous ses attributs, y compris de son caractère des plus exécrable.

Deirdre continuait de fixer l’épouse d’Abraxas sans l’interrompre, après lui avoir suggéré de partir, proposition qui était assez attrayante il fallait l’avouer, elle lui proposait de se mettre à leur service, en cuisine qui plus est.

- Vous servir ? Demanda-t-elle en restant calme, faisant preuve d’un contrôle d’elle même qui lui était méconnaissable. J’y penserais si toutefois un jour il me venait d’avoir quelques heures à perdre ainsi qu’une irrésistible envie de me vouer à des actions humanitaires. J’en profiterais également pour vous enseigner quelques leçons d’hospitalités, qui apparemment ne seraient pas de trop. Ajouta-t-elle d’une voix toujours aussi mielleuse. Mais en Angleterre vous ne pouvez pas bénéficier des quelques aides dédiées aux démunis ? Je suis sûre qu’en cherchant bien vous pourrez trouver la perle rare qui saura vous faire la cuisine en respectant les règles d’hygiène de base, et ce pour un prix défiant toutes concurrence.

Elle détacha son regard de la jeune femme et fixa le liquide que contenait sa coupe de champagne avant de l’approcher une nouvelle fois de ses lèvres, sirotant encore un peu le contenu avant d’éloigner le verre de ses lèvres.

La remarque de Deirdre sembla ne pas plaire non plus à Eleanore qui s'empressa de le lui faire comprendre .. toujours sans élever la voix , mais de façon bien plus cinglante et distinguée. Il écouta donc son épouse prendre la parole et rabrouer cette irlandaise dans les règles de l'art .

La réponse ne se fit pas attendre , Deirdre réagit au quart de tour, prouvant une nouvelle fois qu'elle n'avait rien d'une aristocrate ..tout juste une fermière et encore ..pas une fermière anglaise !!

Sans dire un mot, il suivit l'échange entre les deux femmes , un sourcil levé , se demandant comment une femme aux manières si peu élégantes pouvait prétendre à un titre qui était apparement le sien . Earan , lui , n'avait rien dit de tout ceci , se contentant comme lui , de suivre le dialogue - qui commençait à s'enflammer - entre leur deux épouses respectives. Le reste de la soirée promettait d'être animé si tout se passait toujours de la sorte .

La dernière réplique de la jeune irlandaise ne fut pas du tout du goût d'Abraxas et , avec une expression froide sur le visage , il prit la parole :

- Quelle bonne idée ..en échange nous vous donnerions des leçons de savoir vivre ..

Peut-être n'était-ce pas très délicat de sa part mais jamais personne ne s'était comporté de la sorte lors d'une reception et Abraxas ne supportait pas tellement ce genre de comportement alors il ne se gêna pas pour le faire remarquer d'autant plus qu'il était chez lui ..

-Par pur respect et bienséance , vous auriez pu réserver vos remarques à Earan dans votre cercle privé .. ce qui eut été plus adapté à une femme de votre rang ..

On pouvait sentir de l'ironie dans la dernière réplique du maître des lieux ..oui , c'était une de ses armes favorites ..c'en était ainsi !

Earan n'avait pas perdu d'un fil la conversation acide des deux femmes ponctuée par le timbre sombre d'Abraxas.
L'Irlandais se contentait de siroter le délicieux champagne avec un sourire en coin qui n'avait rien de joyeux et tenait plus du rictus mauvais que d'un véritable sourire.

Son calme olympien, son visage impassible masquait une colère qui montait de plus en plus et cette fois n'était pas destiné aux Anglais mais à celle qui se prétendait son épouse et qui était assis à ses côtés n'aillant guère plus de manières qu'une fille de ferme.
La référence à son nom du maître des lieux attisa son regard qui quitta la contemplation muette des bulles de champagne pour se planter dans les iris de glace d'Abraxas.

Un tic nerveux agita un coin de sa bouche et ses yeux d'onyx se déportèrent sur Deirdre qui semblait se réjouir de la situation de conflit. Il ne la savait pas si naïve et crispa ses machoires avant de lui dire d'une voix cassante contenant sa fureur à son encontre que seul ses prunelles obscures laissaient passer:

"Je vous serai gré de fermer votre jolie bouche ma chère. N'oubliez pas que vous êtes à mes côtés pour le protocole pas pour ruiner nos négociations"

Puis il inclina imperceptiblement la tête pour ponctuer la fin de sa phrase et reporta son attention sur Abraxas en ayant pris soin de croiser les yeux myosotis d'Eléanore.

"Bien...", fit-il avant de prendre une gorgée d'apéritif et de faire tourner lentement son verre entre ses doigts fins.
"Si nous revenions à nos affaires..."

Deirdre n’avait pas répondu à la réplique cinglante d’Abraxas. La jeune femme ne supportait pas qu’on lui fasse des remarques, en particulier lorsque celles ci étaient fondées. Bien sûr elle n’était pas prête à s’avouer qu’elle était probablement allée trop loin, mais elle en était tout de même consciente. Elle le fixait d’un regard noir, et ne pouvant se résigner à lui laisser le dernier mot, elle s’apprêta à lui répondre mais son époux l’interrompit d’une voix cassante. Elle referma sa bouche sans rien dire et tourna son regard vers Earan qui la scrutait, laissant paraître dans son regard toute la fureur qu’il ressentait. Contre elle ? La jeune femme était indignée, après tout Mrs Malfoy ne s’était pas mieux comportée qu’elle en lui répondant.

Mais Deirdre ne le releva pas, elle se tut et baissa les yeux, non sans crisper ses mâchoires de colère et d’amertume. La jeune femme aurait donné n’importe quoi pour se trouver très loin d’ici, et de ces anglais. Elle était d’ailleurs presque prête à prendre sa baguette pour transplaner et rentrer au manoir, mais elle savait que si elle faisait ça, Earan le lui ferait payer très cher. Déjà la dernière fois elle avait été en partie responsable de l’échec des négociations qu’avait entreprit son époux, elle savait qu’il ne lui pardonnerait pas un deuxième échec.

Elle en voulait, certainement injustement, à Earan de ne pas l’avoir soutenu. Certes il ne pouvait pas la soutenir dans la mesure où elle était en tort, mais elle estimait qu’il aurait pu au moins ne pas se ranger du côté de ces anglais. Cependant, en suivant les précieux conseils que venait de lui donner Abraxas, elle décida qu’elle règlerait ça ce soir, avec lui seul.

La jeune femme se mordit nerveusement sa lèvre inférieur et observa le champagne qui se trouvait toujours dans sa coupe, elle n’avait même plus soif, ni faim d’ailleurs. Elle était écoeurée, oui c’était bien le mot. Ecoeurée par son époux, par cette soirée, par tout…

Puis, ce fut au tour d'Earan de prendre la parole ..ce fut avec étonnement qu'Abraxas entendit le commentaire cassant qu'il venait de faire à sa propre épouse . Se gardant bien d'exprimer quoi que ce soit il pensa que son homologue Irlandais pouvait faire preuve de discernement car dans ce cas précis c'était bel et bien son épouse qui était en tort . Après avoir demandé de manière franche et directe à Deirdre de ne pas intervenir dans la discussion de la sorte , lui rappellant au passage que sa présence était purement protocolaire, il proposa de revenir au sujet pour lequel ils étaient réunis , ce qui sembla être une sage idée .

Voyant que l'ambiance était electrique, Abraxas pensa qu'il serait préférable d'écourter la soirée ..il répondit donc à Earan , d'un ton tout à fait calme et posé :

-Volontiers

Il était en effet plus raisonnable de ne pas s'étendre trop car le venin que s'envoyaient mutuellement leur deux épouses pourraient bien vite faire dégénérer la situation .. prenant un ton qu'il fit le plus engageant possible, il prit de nouveau la parole et proposa de passer à table :

-Voudriez vous passer à table ?

Pendant le dîner , les deux hommes pourraient parler tout à loisir , Abraxas faisant confiance à Eleanore pour rester la parfaite hôte et espérant que Deirdre aurait assez de fierté pour ne pas s'attirer une nouvelle remarque acide de la part de son époux , ce que visiblement, elle n'avait pas apprécié .

Se levant du fauteuil dans lequel il était assis il se plaça aux côtés de son épouse et attendit que leur invités se décident ..son visage ayant retrouvé cette expression impassible qui lui était propre ..

La jolie blonde demeura surprise devant la remarque d'Earan à sa propre épouse... une remarque parfaitement justifiée mais tout à fait étonnante venant de cet irlandais, elle remarqua que son époux était du même avis qu'elle et trouvait parfaitement surprenant la réaction de l'irlandais.

La jeune maitresse des lieux ne souria pas pour autant devant cet remarque, que la jeune femme sembla très mal prendre peut etre cela avait il blessé son orgueil...et il y avait de quoi! Si Abraxas l'avait reprit ainsi, ce qu'il n'avait jamais eut à faire, Eleanore l'aurait tout aussi mal prit.

Les deux hommes décidèrent qu'il était grand temps d'écourter cette soirée, qui débutait on ne peut plus mal, et tout en revenant à leur négociations , Abraxas trouva préférable de passer à table.
La noble sorcière se leva avec grace se postant près de son époux, ayant soutenu un bref instant le regard d'Earan qui s'était à nouveau porté sur elle. Si les "invités" voulaient bien se donner la peine... le diner serait bref, Eleanore esperait largement que ces irlandais ne s'attardent pas trop longtemps chez elle!
Mrs Malefoy jeta un leger regard à son époux qui semblait impatient d'en terminer, également et elle se doutait que durant ce diner, ni elle ni Mrs McGaenor ne devraient plus ouvrir la bouche pour se lancer de quelque conque propos impolis...

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Earan acquiessa d'un vif signe de tête à la suggestion du maître des lieux. Il sentait Deirdre vexée et cela le faisait rire intérieurement. Mettre une fois ses négociations en l'air avec sa langue de vipère ne lui avait pas suffi et elle avait remis ça.
Il espérait cette fois qu'elle demeurerait polie et se tiendrait le mieux possible. Il se disait qu'il pouvait lui faire confiance là dessus, que la jolie blondinette ne la ramènerait plus autrement que pour faire bonne figure quoique sa réputation fut déjà jugée sur son comportement initial.

L'Irlandais vida d'un trait sa flute de champagne et se leva du fauteuil et attendit que Deirdre fit de même pour s'avancer vers la salle à manger.

La jeune femme n’avait pas l’intention de se conduire de manière irréprochable, bien au contraire, bien sûr Earan lui avait demandé de se taire, et comme elle le respectait encore malgré son intense frustration, elle se soumit à son ordre. Après tout, jamais elle ne lui avait désobéit, bon certes elle avait certaines fois joué sur les mots, mais elle avait bien compris qu’il n’était pas d’humeur à plaisanter, d’ailleurs elle non plus, seulement, elle n’en demeurait pas plus prête à faire des efforts exceptionnels de comportement, ce n’était pas dans ses habitudes excepté pour des très grandes occasions. Et cette invitation n’en était pas une selon elle.

Deirdre avait abandonné sa coupe de champagne à moitié pleine sur une table basse et redressa son regard vers son époux qui s’était déjà levé avant de se lever à son tour pour l’accompagner vers la salle à manger. Elle n’avait toujours pas retrouvé l’appétit et doutait sincèrement de le retrouver dans la soirée, mais elle se promit quand même de faire quelques efforts et de manger un peu… Juste pour ne pas décevoir son époux.

Elle le suivit jusqu’à la salle à manger sans dire un mot, et tâcha de se faire la plus discrète possible.

Ainsi, les quatres sorciers se dirigèrent vers la grande salla à manger du manoir Malfoy .. les places étant déja déterminées, ils ne mirent pas longtemps à s'installer. Comme c'était une table rectangulaire, assez longue mais pas trop de façon à ce qu'une conversation soit possible entre les convivres - même si dans ce cas, la conversation serait limitée à la discussion entre Earan et Abraxas -

Le maître des lieux se plaça en bout de table , face à la porte , Eleanore prit place à sa droite , Deirdre à sa gauche en face de la maîtresse de maison , et Earan prit place face à Abraxas.

Les elfes firent le service le plus rapidement possible et le repas débuta dans un silence absolument glacial .

Pour rompre le silence, Abraxas aborda le sujet principal qui avait donné lieu à cette reception : les relations Anglo-Irlandaises ... et plus précisément, les accusations que le gouvernement anglais portaient contre l'autre concernant les si mystérieuses disparitions .

- Je crois savoir que votre Empereur a l'intention de déclarer officiellement la guerre à notre pays ..

La soirée allait vraiment être animée ...

Une fois installés, Earan fut un peu surpris de la rapidité avec laquelle le service commença. Mais après tout, moins longtemps ils resteraient ici, mieux ce serait.
Le silence était lourd et pesant depuis que Deirdre n'animait plus les discussions de sa langue de vipère et il regretta presque de lui avoir dit de se taire. Eléanore restait silenieuse aussi et finalement Abraxas rompit le calme en parlant de guerre:

"Oui en effet", répondit l'Irlandais avant de commencer à manger. Conservant un visage impassible, il ne dit rien pendant quelques instants. Il observa machinalement l'elfe leur servir du vin debout sur un petit tabouret qu'il déplaçait entre les convives.

Décidément comment pouvait-on accepter d'être servi quotidienne ment de la sorte?

"Oui il y eu ces disparitions et le meutre de Mr. FitzPatrick", fit-il d'un ton bizarrement détaché contrastant avec ses yeux d'onyx luisant d'une lueur féroce plantés dans ceux glacés d'Abraxas.

» Fiche d'exemple : Deirdre McGaenor